Le dispositif sport santé : être accompagné vers le sport et le mieux-être
Par Julien HYARDET
Pour quelles raisons doit-on faire du sport ? Cela dépend. Les sportifs de haut niveau et le Ministère des sports ont la fierté d’atteindre des performances et de dépasser des records. Le Ministère de la santé et les professionnels de la prévention recommandent l’activité physique pour rester bien portant et repousser les risques sanitaires.
Pendant longtemps, les institutions publiques se sont surtout préoccupées de surveiller la forme et la santé des sportifs de haut niveau. Mais depuis une quinzaine d’années, la prévention des risques de santé par le sport est aussi au centre de la mission et de l’organisation du Ministère de la santé et du Ministère des sports. Pour ce faire, un dispositif national sport santé a été mis en place. Comment celui-ci est-il piloté en France ? Rentrons dans le vif du sujet.
Sommaire
Comment s’organise le sport santé en France ?
En 2010, l’organisation Global Advocacy Council for Physical Activity a lancé un appel mondial pour l’activité physique, soutenu par la présentation d’une charte.
Celle-ci invite les états à s’engager dans 4 domaines fondamentaux :
- implantation d’une politique nationale assortie d’un plan d’action,
- proposition de politiques de soutien à l’activité physique,
- révision de l’offre de service et du financement de la pratique sportive,
- établissement de partenariats opérationnels.
La France a mis en place une stratégie nationale de santé. La promotion de la santé et la prévention deviennent un dossier prioritaire. Chacun est concerné, avec une attention particulière à la prise en charge des personnes les plus vulnérables.
Le Ministère de la santé s’est aussi associé au Ministère des sports pour lutter contre l’inactivité physique et prévenir ou réduire les nombreuses pathologies qui en découlent. Ils ont sollicité l’Inserm, l’institut national de la recherche sur la santé en France, pour investiguer la place de l’activité physique dans la protection des maladies et les parcours de soin et de santé.
Dans le cadre du plan national de santé « priorité prévention », la stratégie sport santé ambitionne de (re)donner aux Français éloignés du sport l’habitude des pratiques sportives. Une boîte à outils a été développée pour déployer le plan d’action et évaluer ses résultats sur leur bien-être et leur santé.
Cette démarche nécessite le soutien proactif de l’ensemble des acteurs des territoires (institutions, structures médicales, paramédicales, médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, associations, clubs et coaches sportifs, etc.). La prévention primaire pour l’entretien du capital santé de chacun est favorisée. En complément, le plan prévoit des moyens d’action auprès de personnes souffrant d’une maladie chronique ou d’une affection de longue durée.
Informer et guider la population vers la pratique de l’activité physique est un enjeu majeur. Il est nécessaire de communiquer de manière naturelle et attractive pour amener un large public à commencer ou à renouer avec la pratique sportive dans un club, une association ou sur internet. La promotion du sport pour la santé donne lieu à des évènements grand public, comme la semaine de la forme de la fédération française sports pour tous. À plus petite échelle, des journées sport santé sont organisées par différents acteurs locaux.
Fréquentez-vous les Maisons de Sport Santé ?
La création de maisons sport santé sur le territoire est une des actions phares.
Ces structures, outils d’accès au droit à la santé, regroupent les professionnels de la santé et du sport. Dans un même espace d’accueil, une maison facilite la prévention auprès du public éloigné du sport et l’accompagnement des personnes souffrant de pathologies.
Développer les compétences et l’emploi des professionnels de santé et du sport est indispensable. Pour que la greffe sport santé prenne, une plateforme de connaissances communes doit être bâtie. Il est envisagé de rapprocher les filières de formation STAPS (licence de sciences techniques des activités physiques et sportives) avec celles de la santé. La formation de ces professionnels sera sanctionnée par des diplômes d’État.
Êtes-vous familier des parcours de sport santé ?
Beaucoup de municipalités mettent en place des parcours de marche en plein air, jalonnés de modules d’activité sportive variés.
Aujourd’hui très répandus, ils sont répertoriés sur cette plateforme. Quelle que soit sa condition physique ou son âge, chacun peut être acteur de l’entretien de sa santé. Des villes se labellisent sport santé, à l’instar de Fontainebleau, qui propose une politique ambitieuse et innovante.
Êtes-vous éligible au sport sur ordonnance ?
Le volet n°3 de la stratégie nationale de sport santé est l’élargissement du sport sur ordonnance.
Le médecin est autorisé à prescrire une activité physique adaptée aux patients atteints d’une affection de longue durée ou d’une maladie chronique présentant des facteurs de risques (comme l’hypertension, l’obésité ou la dépression). L’activité physique permet d’agir de façon accessible et naturelle contre la maladie, en association au traitement.
Le sport sur ordonnance s’adresse aux personnes souffrant de pathologies. Deux types de diplômes sont donc exigés pour les professionnels : soit des diplômes du domaine paramédical comme celui de kinésithérapeute soit des diplômes du domaine du sport. Les titulaires d’une licence STAPS devront suivre une formation complémentaire d’APAS (activité physique adaptée et santé) pour encadrer le sport sur ordonnance.
Le sport sur ordonnance n’entre pas dans le périmètre de la sécurité sociale, car il n’est pas considéré comme un soin. Le budget varie selon la structure encadrante qui peut prévoir des tarifs solidaires. Le financement se combine aux contrats et dispositifs de politique publique. Le sport sur ordonnance peut bénéficier de subventions, accordées par l’ARS d’une région (agence régionale de santé), un département et même une municipalité. Les complémentaires santé peuvent aussi prendre en charge de manière totale ou partielle les prescriptions de pratique sportive.
Le programme Rester Jeune vu par une adhérente
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Par Julien HYARDET
Coach Santé, Sport et Bien-être
Ancien rugbyman professionnel, je suis aujourd’hui au service de votre santé et de votre bien-être.
Et j’ai constaté une chose : ce n’est pas l’âge qui compte, mais bel et bien la forme physique et mentale !
