Définir la mobilité douce : ce qu’il faut savoir
Par Julien HYARDET
Être adepte de la marche à pied ou du vélo permet de pratiquer un sport d’extérieur pour une bonne santé. En plus, diminuer ses déplacements en voiture ou par d’autres modes de transport motorisés contribue à protéger l’environnement et, bien sûr, à multiplier les occasions d’activité physique quotidienne.
Chacun est concerné par cet enjeu. À commencer par le nombre de trajets domicile-travail : l’entreprise a un rôle de premier plan pour inciter à toutes les mobilités responsables. Cet article propose une définition de la mobilité douce par rapport à la mobilité durable et présente différents modes de transport plus respectueux de l’environnement.
Sommaire
Quelle est la définition de la mobilité douce et de la mobilité durable ?
Il y a beaucoup de points communs entre ces 2 notions, mais également des spécificités à connaître.
Définir la mobilité douce
La mobilité douce concerne le choix de moyens de transport respectueux de l’environnement.
Il peut s’agir de solutions non motorisées ou qui limitent les émissions de gaz à effet de serre (GES). Le site gouvernemental, L’environnement en France, relevait en 2019 qu’un tiers des GES émis dans le pays provenaient des émissions de CO2 du transport routier. Ce sujet majeur de la transition énergétique concerne le transport des marchandises et les déplacements professionnels dans les entreprises ainsi que les trajets quotidiens ou plus exceptionnels de chacun.
Préciser la mobilité durable
La mobilité durable, ou éco mobilité, relève de la politique d’aménagement du territoire et de l’espace urbain.
Il s’agit de fluidifier les déplacements et de limiter l’impact sur l’environnement des véhicules individuels, dans les zones mal desservies par le réseau de transport public. La mobilité durable n’implique pas uniquement la protection de l’environnement. Elle vise aussi le progrès économique et social en diminuant les dépenses d’énergie liées aux déplacements et l’amélioration de la qualité de vie.
Quels sont les principaux modes de mobilité douce ?
Le mode sans émissions
Commençons par la simple marche à pied, excellent atout pour la santé.
Les esprits ludiques et pressés s’équipent de rollers pour aller plus vite. Vient ensuite le vélo, un grand classique. La trottinette est appréciée pour les petits trajets, parfois en complément d’un autre moyen de transport. Pliable et transportable, elle est parfaite en appoint. Enfin, le skate est un moyen de déplacement urbain amusant pour les tempéraments plus sportifs.
Les véhicules électriques
Les véhicules électriques, voiture, bicyclette, trottinette, permettent de réduire les émissions de CO2.
Les ventes de voitures électriques ou hybrides individuelles se développent. En 2021, elles représentent, à Oslo, en Norvège, environ un quart du parc automobile. Un bémol cependant, relatif à leur cycle de vie : la production des batteries est très polluante et les recharger consomme de l’énergie. Beaucoup d’usines sont loin, en Asie, et le recyclage n’est pas encore au point.
Les modes de transport partagés
Partager le même mode de transport aide à réduire son impact sur l’environnement.
Les transports en commun, train, bus, métro, autocar, n’étaient pas toujours valorisés. Or, ce sont des atouts en matière de mobilité douce sous réserve d’un réseau bien développé, d’horaires optimisés et l’usage de carburant électrique, solaire ou au biogaz vert.
Le covoiturage entre voisins ou salariés est soutenu par de nombreuses villes et entreprises. Comme il est de plus en plus répandu pour les longs trajets, le bilan carbone de la planète et le budget des voyageurs sont optimisés.
La mise en place de solutions de partage en libre-service de véhicules électriques ou hybrides (voiture, vélo, trottinette) donne accès aux usagers à la mobilité douce pour un coût plus abordable qu’un achat individuel.
Qu’est ce qui peut favoriser la mobilité douce ?
La mobilité douce se met en place différemment dans toute l’Europe.
La bicyclette est reine à Copenhague ou à Amsterdam, mais beaucoup moins à Rome. Madrid se distingue pour l’accueil généreux des vélos en centre-ville et ses gares multimodales (bus urbains, bus express, métro) aux 7 points d’entrée de la capitale.
Grâce aux politiques publiques pour favoriser la mobilité douce, les écarts entre les pays se réduisent. En France, l’ADEME, agence de la transition écologique, partenaire français de la semaine de la mobilité ou european mobility week, répertorie toutes les initiatives du territoire. Quelques exemples :
- L’euro métropole de Strasbourg a renforcé son réseau de pistes cyclables dans l’objectif de doubler la pratique du vélo d’ici 2030.
- À l’autre bout du pays, la métropole de Toulouse partage une ambition similaire.
- Grenoble propose de nombreuses nouvelles solutions de transport en commun pour limiter l’usage de la voiture individuelle.
- Depuis sa création en 2016, la métropole du Grand Paris a financé 71 projets de mobilité douce.
- L’agglomération du Grand Lyon est championne des services de pédibus, les trajets collectifs sécurisés à pied, de la maison à l’école.
Les entreprises ne sont pas en reste avec le Forfait Mobilités Durables, qui prend en charge les frais de transport alternatif des salariés. Le covoiturage réduit le stress des déplacements, tout en renforçant les liens entre collègues, sans compter les économies réalisées. Par ailleurs, afin de mieux gérer les déplacements professionnels, l’autopartage se développe pour limiter le recours aux taxis et aux voitures de service. L’entreprise fournit les véhicules avec un système de réservation en ligne.
À l’école, dès la maternelle, les petits apprennent à pratiquer le vélo et les règles de sécurité routière. Dans les plus grandes classes, des ateliers de sensibilisation à la mobilité douce et durable sont organisés.
Réduire les émissions de CO2 est bénéfique pour la santé et la qualité de vie. C’est essentiel afin de préserver l’avenir de la planète et d’affronter le défi du réchauffement climatique et du développement durable. Au-delà de connaître la définition de la mobilité douce, il est urgent, pour tous, de passer à l’action.
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Par Julien HYARDET
Coach Santé, Sport et Bien-être
Ancien rugbyman professionnel, je suis aujourd’hui au service de votre santé et de votre bien-être.
Et j’ai constaté une chose : ce n’est pas l’âge qui compte, mais bel et bien la forme physique et mentale !