Risque de cancer du sein : le rôle bénéfique du sport
Par Julien HYARDET
En France et dans le monde, octobre rose est le mois de la mobilisation contre le risque de développer un cancer du sein. Des campagnes de sensibilisation sur le thème “cancer du sein et sport” sont organisées chaque année. L’activité physique est une pratique reconnue de prévention ainsi que d’accompagnement des patientes vers la guérison. Tout au long de la vie, savoir comment être en bonne santé devrait être la priorité de chacun. Mais les résultats des études réalisées par l’association Axa Prévention sont préoccupants. En 2021, 3 femmes sur 4 négligent leur santé et repoussent les dépistages du cancer (sein, utérus ou côlon) et d’autres pathologies. Malheureusement, en plus de renoncer aux examens préventifs, beaucoup de personnes ignorent pourquoi le sport diminue le risque de cette pathologie, la plus répandue chez les femmes et diagnostiquée en moyenne à 61 ans. 1 % des hommes peuvent aussi en être affectés.
La suite de l’article passe en revue les incontestables bénéfices de l’activité physique : préventivement, durant les traitements et après la guérison.
Sommaire
Pourquoi cancer du sein et sport sont-ils une bonne association en prévention ?
La fondation pour la recherche contre le cancer, l’ARC, expose les facteurs de risque du cancer du sein :
- l’âge : après 50 ans dans les ⅔ des cas,
- les antécédents familiaux : le risque double chez les femmes dont la mère ou la sœur ont souffert de cette maladie,
- l’état de santé : le risque augmente chez les personnes déjà traitées pour d’autres cancers ou qui sont en surpoids,
- la qualité de vie : excès de tabac, d’alcool, de sédentarité, alimentation déséquilibrée, perturbation du rythme de l’horloge biologique sont incriminés. Selon l’ARC, 21% des cancers du sein seraient causés par les effets de la sédentarité,
- la vie hormonale passée de la patiente : l’imprégnation de l’organisme par les hormones joue un rôle (âge de la puberté, de la ménopause, maternité, prise de traitements…).
Les femmes actives physiquement, ou pratiquant de l’activité sportive régulièrement, réduisent de 30 à 40 % le risque de développer la maladie.
- le sport, en association avec une alimentation saine, a un effet direct pour limiter la prise de poids, fréquente à la ménopause,
- il aide à moduler la production de certaines hormones, sécrétées par les cellules graisseuses. Il joue un rôle pour perdre la graisse viscérale de l’abdomen, impliquée dans le métabolisme et la croissance des tumeurs,
- l’exercice physique renforce aussi le système immunitaire et les défenses naturelles contre les cellules cancéreuses.
A quoi sert la pratique sportive durant les traitements du cancer du sein ?
Quand on est malade d’un cancer, le sport est un formidable allié pour le corps et l’esprit. Il améliore la qualité de vie des patients :
- prévient le risque de lymphœdème et aide à l’améliorer : ce gonflement du bras, lié à la tumeur cancéreuse, est douloureux et peut entraver la mobilité,
- aide à mieux dormir : le cancer fatigue mais le sommeil n’est pas toujours facile ni réparateur. L’activité physique contribue à retrouver le repos,
- permet de gérer le stress causé par la maladie ou par d’autres aspects de la vie : stress et santé sont les pires ennemis. Le sport permet de mieux supporter les épisodes dépressifs et améliore le moral des patients,
- redonne de l’appétit : la maladie et ses traitements peuvent diminuer le besoin et l’envie de s’alimenter, accroissant le risque de fonte de la masse musculaire. Le sport aide à la préserver et à mieux manger,
- motive à une nouvelle hygiène de vie et hygiène alimentaire : l’habitude de pratiquer de l’exercice physique régulier et de s’alimenter sainement fait partie des recommandations les plus précieuses pour le bien-être et la santé, à adopter toute la vie.
Une Activité Physique Adaptée (APA) est prescrite aux patientes comme traitement non médicamenteux pour les aider à mieux supporter les effets indésirables des thérapies (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie).
Quelles sont les raisons de continuer le sport après la guérison ?
Toujours selon l’ARC, la pratique de l’activité physique aide à prévenir la récidive du cancer du sein dans de nombreux cas et à reprendre la vie d’avant.
Le dragon boat est un exemple : cette pirogue ancestrale chinoise est devenue le symbole des bienfaits du sport pour la renaissance des femmes après un cancer du sein.
Pagayer en groupe aide à se retrouver physiquement, psychiquement et socialement. Savez-vous que de nombreux sports peuvent être adaptés après la maladie ? Certaines activités physiques sont plus conseillées que d’autres, notamment en cas de reconstruction mammaire. Il est souhaitable de s’y remettre progressivement, à intensité modérée, sans forcer. Et de continuer l’exercice régulièrement. A la maison, des séances de gym douce ou de fitness adapté sont faciles à pratiquer et très bénéfiques pour la santé et le bien-être.
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Par Julien HYARDET
Coach Santé, Sport et Bien-être
Ancien rugbyman professionnel, je suis aujourd’hui au service de votre santé et de votre bien-être.
Et j’ai constaté une chose : ce n’est pas l’âge qui compte, mais bel et bien la forme physique et mentale !