Maladies cardiovasculaires : 8 risques à prendre très à cœur
Par Julien HYARDET
Les cardiologues ne cessent de le répéter : la prévention du risque cardiovasculaire est un enjeu de santé majeur. D’ailleurs, savoir comment être en bonne santé est une vraie compétence toute la vie. Car un cœur en pleine forme est naturellement vital à tout âge, plus encore en vieillissant. Les maladies cardiovasculaires sont en forte augmentation : chez les femmes, elles deviennent la première cause de mortalité selon la Fédération Française de Cardiologie.
8 facteurs de risque sont bien identifiés : cholestérol, triglycérides, diabète, tour de taille, stress, tabac, sédentarité et antécédents familiaux.
À la cinquantaine passée et même avant, suivre les recommandations pour prévenir son cœur des maladies cardiovasculaires et effectuer régulièrement des examens de dépistage cardiaque est conseillé.
Adopter aussi quelques habitudes de vie simples (comme l’activité physique, une alimentation saine, la réduction du stress) aide à se protéger. Connaissez-vous bien les risques et vous préservez-vous suffisamment ? Lisez bien la suite.
Sommaire
Quels sont les facteurs de risque cardiovasculaire, accident ou maladie ?
L’AVC et l’infarctus sont des urgences vitales qui ne concernent pas le même organe. Le vocable vasculaire les rapproche.
- Les troubles cardiovasculaires affectent le cœur et ses vaisseaux : il peut s’agir de maladies coronariennes ou d’un accident cardiaque, se produisant lorsque le cœur n’est plus assez irrigué par le sang.
- Un AVC fait partie des risques cérébrovasculaires. Cette attaque touche le cerveau dont un vaisseau sanguin est soit bouché soit rompu.
La raison commune des pathologies de ces organes est l’obstruction des vaisseaux et des artères. Parfois, celle-ci peut entraîner un accident cardiaque ou cérébral fatal.
Les facteurs de risque ainsi que les recommandations de prévention ont de nombreuses similarités.
Le « mauvais » cholestérol
Il existe deux types de cholestérol, le « bon et le mauvais ».
- Les lipoprotéines de haute densité (HDL) correspondent au « bon » cholestérol. Elles empêchent la formation de plaques d’athérosclérose sur la paroi des artères.
- Les lipoprotéines de faible densité (LDL) font référence au « mauvais » cholestérol. Ces protéines entraînent un dépôt lipidique sur la paroi des artères. Au fil des années, la plaque s’épaissit. Quand le rétrécissement de l’artère devient important, des premiers signes peuvent apparaître à l’effort. Dans le cas où la paroi se fissure, un caillot de sang se forme pour colmater la brèche pouvant bloquer la circulation du sang.
20 % des Français auraient un taux trop élevé de « mauvais » cholestérol, en raison d’une alimentation déséquilibrée les privant de manger moins et mieux, ce qui accroît le risque de problèmes cardiovasculaires.
Les triglycérides
Le dosage du taux de cholestérol est complété par celui du niveau des triglycérides, des composés lipidiques présents dans l’organisme.
Un niveau trop élevé, dû à des excès de sucres ou d’alcool, au surpoids et au diabète de type 2, présenterait également un marqueur de risque cardiovasculaire.
Des études cliniques sont en cours pour évaluer leur effet direct et indirect sur le développement de l’athérosclérose, ces dépôts graisseux formés sur la paroi des artères pouvant bloquer le flux sanguin vers le cœur.
Le diabète
La présence du diabète est corrélée aux troubles cardiovasculaires car il favorise l’hypertension artérielle, l’athérosclérose et les maladies coronariennes.
Le tour de taille
Un tour de taille supérieur à 80 cm doit alerter.
En effet, les graisses viscérales sont les plus nocives pour le cœur et les plus récalcitrantes avec l’âge. L’obésité abdominale est un facteur prédisposant au risque de pathologie cardiaque et de mortalité.
En complément d’une alimentation saine, pratiquer la gym douce aide à s’affiner du ventre.
Le tabac
Le tabagisme augmente fortement les risques pour le système cardiovasculaire. Voici les conséquences sur le fonctionnement du cœur sont :
- l’hypertension artérielle,
- l’inflammation des vaisseaux et la souffrance des artères,
- l’essoufflement et l’altération du muscle cardiaque,
- la diminution du taux de bon cholestérol.
Faire une croix sur le tabac est la meilleure prévention pour sauver son cœur. Des aides existent pour faciliter le sevrage et éviter une éventuelle prise de poids, comme le mois sans tabac.
Le stress
Les nombreuses sources de stress peuvent affecter la santé du cœur.
En situation de stress, le corps libère une quantité élevée de cortisol et d’adrénaline, le rythme cardiaque s’accélère et la pression artérielle augmente. Le « cœur brisé » est le nom donné au syndrome de la cardiomyopathie induite par le stress, qui atteint principalement les femmes après la ménopause. Il survient lorsqu’une personne, soumise à un stress important, ressent une douleur thoracique intense, suite à un infarctus. Comme il n’y a pas de lésion artérielle, la patiente survit le plus souvent.
La sédentarité
Le risque d’être atteint d’une maladie cardiaque est 2 fois plus élevé chez les personnes physiquement peu actives.
L’absorption du glucose et des lipides est perturbé et favorise les risques de cholestérol et de diabète. Par ailleurs, un tour de taille corpulent, une tension artérielle élevée et un taux important de triglycérides prédisposent souvent les gens trop sédentaires aux troubles cardiovasculaires.
Les antécédents familiaux
Certaines cardiopathies ont une composante héréditaire.
Connaître ses antécédents familiaux donne une indication de son propre risque. Ce dernier est plus élevé si des proches, père, mère, frère ou sœur, ont souffert d’une pathologie cardiaque avant 55 ans ou avant la ménopause pour les femmes. L’infarctus a un facteur héréditaire : le risque de décès est multiplié par 2 si l’un des parents en a été victime.
Quelle hygiène de vie pour prévenir son cœur des maladies cardiovasculaires ?
L’exercice physique
L’activité physique régulière est une excellente prévention des maladies cardiovasculaires.
On a l’embarras du choix ! Il est conseillé de faire un bon échauffement cardio-vasculaire avant chaque séance pour augmenter progressivement le rythme du cœur et le préparer à l’effort physique.
Bouger le plus souvent possible est une bonne habitude à prendre. Faire de la marche, par exemple, favorise la hausse du « bon cholestérol », et diminue de 15% le risque d’hypertension artérielle.
L’endurance mesurée
Les sports d’endurance renforcent le muscle cardiaque.
Quels sont les effets de l’endurance sur le cœur ? Ils sont nombreux, à commencer par son action positive sur le cholestérol et les triglycérides. Pour autant, il est imprudent de forcer le rythme sans tenir compte de son âge et de ses capacités. Car trop pousser le cœur peut aussi causer un stress cardiovasculaire qui annule les bienfaits de l’effort.
Une alimentation équilibrée
Les mesures de prévention nutritionnelles sont efficaces pour la santé cardiovasculaire.
En cas de prise de poids importante, les médecins conseillent un bilan lipidique pour mesurer les taux de cholestérol et de triglycérides. Des conseils d’alimentation saine pour le cœur sont consultables ici.
Réduire le stress
Qui n’a jamais dit à une personne en prise avec un pic de stress « attention, ton cœur ! ».
Tout le monde sait à quel point le stress intense est délétère. Chronique, il est particulièrement néfaste pour la santé des femmes car leurs artères plus fines sont très sensibles à l’inflammation. Elles sont de plus en plus nombreuses à pratiquer le yoga qui protège leur cœur des maladies cardiovasculaires en faisant baisser la pression.
Reconnaître les symptômes de crise cardiaque
Reconnaître les symptôme de l’infarctus, une urgence vitale, fait partie d’une forme de « savoir vivre » qui peut sauver des vies (de même que les défibrillateurs sont obligatoires dans les lieux publics pour réanimer une personne victime d’un arrêt cardiaque).
Quels sont les signes d’alertes ?
- Une douleur aiguë et persistante dans la poitrine, au repos comme durant un effort,
- L’irradiation de celle-ci dans le bras gauche, le dos et les mâchoires,
- Parfois une pâleur anormale, un malaise, des nausées, le souffle court.
Dans certains cas, ces signes ne sont pas faciles à distinguer. Près d’un quart des infarctus ne s’accompagne pas de symptômes typiques. En cas de doute, appeler le 15 immédiatement. S’appuyant sur un électrocardiogramme pratiqué sur place, les secours concluront s’il s’agit d’un accident cardiaque et feront le nécessaire.
Votre médecin vous propose-t-il un bilan ou un test d’effort ? Qu’en est-il de vos habitudes de vie ? Prenez à cœur votre santé cardiaque !
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Ancien rugbyman professionnel, je suis aujourd’hui au service de votre santé et de votre bien-être.
Et j’ai constaté une chose : ce n’est pas l’âge qui compte, mais bel et bien la forme physique et mentale !