L’arthrose : 3 facteurs de risque à éviter assurément

Par Julien HYARDET
Publié le 03 juillet 2022, mis à jour le 18 mai 2023.
L’arthrose est la maladie des articulations la plus répandue. Environ 9 à 10 millions de personnes partagent une détérioration irréversible du cartilage. C’est un sérieux problème de santé publique car le nombre d’ordonnances pour des traitements (médicamenteux, rééducation, chirurgie) est élevé. Les deux tiers de ceux qui souffrent de ce rhumatisme ont plus de 65 ans et bon nombre d’entre eux cherchent comment réduire les douleurs chroniques associées à leur pathologie.
Les causes principales sont le vieillissement mais aussi l’ostéoporose, la surcharge pondérale, un choc physique, l’hérédité, le diabète, le métier exercé ainsi que le mode de vie. Les médicaments soulagent les symptômes mais ne procurent pas de traitement de fond de la maladie. La prévention et le dépistage précoce sont donc très importants. Changer quelques habitudes au quotidien aide à diminuer ou éviter la prise de médicaments contre l’inflammation et la douleur et à repousser des traitements plus lourds. Cet article rappelle les principaux symptômes de l’arthrose et 3 des facteurs de risques (surcharge pondérale, alimentation inflammatoire, sédentarité) qui peuvent être contrôlés. N’attendez plus !
Sur quoi s’appuie le diagnostic de l’arthrose ?
Dans la famille des rhumatismes, nom générique des problèmes articulaires, il faut distinguer les maladies arthrose et arthrite, qui détériorent les articulations de manière différente :
- L’arthrose est due à l’usure mécanique du cartilage articulaire, notamment de la hanche ou coxarthrose, du genou ou gonarthrose, du bas du dos, du cou et des mains. Les douleurs apparaissent principalement lors des mouvements et l’inflammation est moins visible. L’arthrose survient la plupart du temps d’un seul côté.
- L’arthrite provient de plusieurs causes : infection, réaction auto-immune ou métabolique. La douleur se ressent surtout la nuit. L’articulation est souvent chaude et rouge. L’arthrite est une pathologie rhumatismale sévère et invalidante. Quand elle est généralisée, il s’agit de polyarthrite. Les spondylarthrites concernent plus particulièrement la colonne vertébrale et la polyarthrite rhumatoïde entraîne souvent la déformation des doigts.
Les signes cliniques de l’arthrose, le sujet de cet article, varient selon les personnes mais les symptômes les plus fréquents sont la douleur, la raideur, le craquement et le gonflement des articulations, évocateur d’inflammation.
Il ne faut pas tarder pour consulter son médecin traitant lorsqu’une articulation fait souffrir et que la mobilité est diminuée. Il confirme souvent son diagnostic à l’aide d’une radiographie ou demande, si nécessaire, un point précis par scanner ou IRM. Il peut prescrire des médicaments ou des traitements comme des infiltrations pour soulager la douleur ou l’inflammation. Après un échange minutieux avec le patient, il explique les mouvements qui préservent le mieux le cartilage et l’encourage à continuer de bouger avec des exercices adaptés. En effet, l’activité physique aide à maintenir actives les cellules responsables de l’entretien du cartilage. Enfin, si besoin, il le dirige vers un rhumatologue spécialiste de cette maladie.

Quels sont les conseils quotidiens pour préserver ses articulations ?
Les articulations font souffrir davantage avec l’âge mais on n’est pas obligé de vivre avec ses douleurs !
Des précautions naturelles peuvent aider à préserver les articulations, en complément de l’arsenal des solutions médicales pour soulager ou pour prévenir les récidives des crises.
3 facteurs de risque sont à considérer sérieusement au niveau des habitudes de vie :
1. Éviter la surcharge pondérale
Les cellules du cartilage possèdent des récepteurs sensibles à la pression. Lorsque la surcharge pondérale devient trop forte, elles libèrent des enzymes qui grignotent le cartilage. De plus, le tissu adipeux des personnes en surpoids diffuse des molécules inflammatoires qui causent de la douleur aux articulations. Perdre du poids permet véritablement de moins souffrir de l’arthrose du genou. L’équipe du Professeur Berenbaum, expert en rhumatologie pour les hôpitaux de Paris, a établi auprès de ses patients que l’obésité est un facteur de risque de l’arthrose des mains.
2. Prendre garde à la sédentarité
L’activité physique est le moyen prioritaire pour diminuer la douleur et lutter contre la raideur. Sans compter que l’associer à une alimentation saine et équilibrée aide à perdre du poids. Les exercices n’endommagent pas davantage le cartilage, contrairement aux idées reçues. Au contraire, renforcer la musculature amoindrit la pression sur les articulations. Voici les sports ou activités physiques conseillés en cas d’arthrose débutante ou installée, même avec une prothèse articulaire. Toute activité douce et sans impact est recommandée.
Un autre risque lié à la sédentarité concerne les pathologies cardio-vasculaires qui augmentent chez les personnes souffrant d’arthrose de la hanche ou des genoux en raison du manque d’exercices. Pour renouer avec le sport, un coach expérimenté peut recommander une approche globale à base de différents mouvements ciblés, à compléter par de la marche.
3. Écarter l’alimentation inflammatoire
Une recherche américaine a mis en évidence la nocivité de l’alimentation industrielle, très inflammatoire, sur l’arthrose. Les meilleurs aliments à privilégier pour prévenir et ralentir l’arthrose peuvent aider à contenir l’usure du cartilage et à freiner les médiateurs de l’inflammation, à l’origine de la douleur. Ils font partie de l’alimentation recommandée pour prévenir le risque de problèmes de santé en général.
L’arthrose n’est pas le mal obligé de l’avancée en âge.
Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Certaines personnes souffrent le martyr avec peu de lésions alors que d’autres ressentent moins les symptômes malgré beaucoup d’arthrose. Dans cette maladie associée au vieillissement, l’hérédité ainsi que le mode de vie (surpoids, alimentation ou sédentarité) jouent un rôle important.
Les médicaments ne sont pas la seule solution pour surmonter la douleur. Par exemple, des essais cliniques réalisés en 2017 n’ont pas permis de montrer les effets supérieurs du paracétamol sur la douleur de l’arthrose de la hanche ou du genou par rapport à un placébo. Différentes études sont menées par la recherche pour réparer ou régénérer le cartilage. Les essais de thérapie du dysfonctionnement cellulaire sont encore à leurs débuts.
En attendant, quand on souffre d’arthrose, continuer de bouger est essentiel. Le programme en ligne Rester Jeune est une solution d’activité physique très adaptée. Avoir la possibilité de faire des exercices chez soi rend un vrai service aux personnes qui peinent à se déplacer en raison de leur arthrose.
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Par Julien HYARDET
Coach Santé, Sport et Bien-être
Ancien rugbyman professionnel, je suis aujourd’hui au service de votre santé et de votre bien-être.
Et j’ai constaté une chose : ce n’est pas l’âge qui compte, mais bel et bien la forme physique et mentale !


